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25 Août, l’anniVersaire …

 

 

  Pour démarrer cette année, l'émission Mode propose de revisiter l'histoire de la couture à travers une rétrospective aux Arts Décoratifs consacrée à Madeleine Vionnet, l'une des plus grandes ...

 

CHRONIQUE MODE 09 24

Mode Special

C’est la rentrée !

Pour déguster, chers consomm-acteurs, chères consomm-actrices,

les nouveautés de la prochaine saison,

quoi de mieux pour démarrer l’année,

qu’un bon bain

d’Histoire

exposée !

Par exemple :

les années 20 - 30 avec L’Exposition Madeleine Vionnet.

Elle a,

presque,

tout inventé !

 

Pamela GOLBIN

Conservatrice en chef Les Arts Décoratifs (Chief Curator Les Arts Décoratifs)

PARIS

Elle va réduire à l’essentiel l’élégance parisienne. Elle va réduire tous ses patrons en trois formes archétypales, le carré, le rectangle et le cercle.

 

Azzedine Alaïa, John Galliano revendiquent l’héritage de

Madeleine “l’engagée “! D’autres, en revanche …

Elle installe le système de la Mode contemporaine : ateliers modernes, esprit social.

Elle pense le corps dans sa globalité,

il est plus que l’amalgame d’un dos,

d’un devant, d’un haut et d’un bas.

Et surtout, elle fait défiler ses mannequins,

pieds nus !

 

Pamela GOLBIN

Conservatrice en chef Les Arts Décoratifs (Chief Curator Les Arts Décoratifs)

PARIS

Comme disait Vionnet : le corps n’a pas de couture !

 

Avant-garde économique,

elle photographie ses modèles pour les protéger de la contre-façon.

Le “fond“ Madeleine Vionnet appartient au Musée des Arts Déco,

mais il a fallu attendre le parrainage de la banque Natixis pour que l’expo voit le jour.

 

Pamela GOLBIN

Conservatrice en chef Les Arts Décoratifs (Chief Curator Les Arts Décoratifs)

PARIS

L’aspect social de cette femme engagée a été utilisé pour justement faire passer ces valeurs à la fois authentiques et extrêmement sûres qui sont sont aujourd’hui d’actualité.

 

Libérée du corset

libérée des diktats

amoureuse des matières …

 

Aylin PRANDI

Comédienne (Actress)

PARIS

L’important c’est d’arriver à vivre et à travailler telle qu’on est … avec la sincérité …

 

Sincère

et Juste !

L’Expo Accessoires de Mode sous l’Occupation.

Grâce aux compétences alliées des Musées Galliera et de la Libération.

Après trente années de recherche, et dix de préparation.

 

Christine LEVISSE-TOUZÉ

Directrice du Mémorial Musée du Maréchal Leclerc (Director Maréchal Leclerc Memorial Museum)

PARIS

Ça peut paraître de prime abord un sujet futile, c’est vrai, en même temps ça touche la vie quotidienne.

 

Sujet sensible :

contextualiser une tranche de vie sociale écononomique et culturelle

sans heurter !

 

Christine LEVISSE-TOUZÉ

Directrice du Mémorial Musée du Maréchal Leclerc (Director Maréchal Leclerc Memorial Museum)

PARIS

Le propre de ces accessoires c’est d’être témoin de la pénurie d’une période, mais aussi accessoires politiques.

 

Propagande ou résistant.

Les femmes se rebellent et font face.

par le biais de l’élégance et du chic

 

Fabienne FALLUEL

Conservatrice en chef Musée Galliera (Chief Curator Musée Galliera)

PARIS

La grande majorité de la population savait coudre, tricoter, ou broder.

 

Ce qui se passe là

est en un sens novateur

Récup’

ingéniosité

astuces

 

Fabienne FALLUEL

Conservatrice en chef Musée Galliera (Chief Curator Musée Galliera)

PARIS

Il y avait l’imagination des femmes, ce qu’elles pouvaient trouver dans leurs armoires, aussi bien chez les bourgeoises et les grandes bourgeoises que chez les ouvriers, mais il y avait le fait qu’il y avait des journaux de toutes les catégories et qui s’adressaient à toutes les couches sociales.

 

Privation et esthétique,

1943 les cheveux sont cardés tissés tricotés.

A la fin de l’année les chapeaux deviennent,

gigantesques.

 

Fabienne FALLUEL

Conservatrice en chef Musée Galliera (Chief Curator Musée Galliera)

PARIS

Et d’un seul coup, quand on arrive à une démesure absolue, c’est presque bon signe parce que c’est presque le tournant qui permet de dire que l’on arrive vers la Libération.

 

2010

temps à démesure

une presque levée des tabous

réelle libération?

 

ENGLISH VERSION: http://www.youtube.com/watch?v=8XwwLvi4bdw

 

Xtraits ...

 

Persécution des Juifs

 

Parisiens en majorité, les juifs, français ou étrangers, contraints au recensement dès fin septembre 1940, sont victimes des mesures discriminatoires de l’occupant et du gouvernement de Vichy.

« L’aryanisation », mot nazi désignant la dépossession des biens des juifs au profit de gérants «  aryens », est très vite appliquée. Les entreprises, par exemple les Galeries Lafayette, passent sous la tutelle d’un administrateur « provisoire ».

Vichy institue le 3 octobre 1940 un premier statut définissant la « race » juive. Suivent 57 textes qui leur interdisent les professions littéraires et artistiques, l’accès aux bibliothèques, aux salles de spectacles, aux parcs à jeux pour les enfants et les obligent à utiliser le dernier wagon du métro…

3 000 fonctionnaires parisiens sont révoqués.

Privés de revenus, les exclus sont réduits à se nourrir dans les cantines juives. Leurs sont interdits : postes de radio, bicyclette, téléphone, sortie de 20h00 à 6h00. Ils ne peuvent faire leurs courses qu’entre 15h00 et 16h00.

Le décret du 29 mai 1942 oblige les plus de 6 ans à porter l’étoile jaune.

De l’étouffement à l’élimination totale, en passant par les camps d’internements puis la déportation, le pas est franchi. Les arrestations par les services allemands avec l’aides des policiers français débutent en 1941, année au cours de laquelle près de 9 000 personnes sont arrêtées.

La rafle « du Vel d’Hiv », les 16 et 17 juillet 1942 touchent 12 884 enfants, femmes, hommes, vieillards. L’occupant, entre 1943 et 1944, multiplie les rafles qui ne donnent pas les résultats escompté en raison de l’aide des habitants. Le dernier convoi quitte Drancy deux jours avant l’insurrection générale en août 1944. 

 

 


 

FANNY BERGER

 

Aryanisation et spoliation des biens juifs

 

L’histoire de Fanny Berger est un exemple saisissant des persécutions, puis de l’élimination dont ont été victimes les Juifs. Sa vie est retracée dans le film de Catherine Bernstein, sa petite nièce, Assassinat d’une modiste, réalisé en 2006. Odette Fanny Bernstein est née à Neuilly, le 2 juillet 1901. À trente ans, elle ouvre son premier salon de mode rue de Richelieu, puis avenue Wagram. En 1932, elle s’inscrit au registre du commerce sous le nom de Fanny Berger, son établissement est alors situé 4, rue de Balzac. Ses créations déjà connues, remportent un réel succès. L’ordonnance allemande du 27 septembre 1940 précise que tout Juif propriétaire d’un commerce, doit placarder une affiche spéciale avec la mention « entreprise juive ». Elle oblige les juifs de zone occupée à se faire recenser sur un registre spécial ce que fait Fanny Berger le 4 octobre ; son dossier porte le numéro 20.9000. Le 3 octobre, le gouvernement de Vichy, sans pression de l’occupant, a adopté une « loi portant statut des Juifs ».Suivent 57 textes qui multiplient les interdits. Le 26 Avril 1941, Fanny Berger ne peut plus recevoir ses clientes et le 28 mai elle n’a plus accès à son compte en banque. Le 5 juillet 1941, Georges Nérot, administrateur de biens, est chargé de vendre son salon qu’achète fin septembre, une de ses anciennes employées, Mlle Martin. Le 19 septembre 1942, elle est arrêtée en tentant de franchir la ligne de la démarcation. Détenue à la prison allemande de Moulins, elle est ensuite transférée au camp de Beaune-la-Rolande, puis à Drancy le 19 juin 1943. Le convoi qui l’emmène en Allemagne part de la gare de Bobigny le 18 juillet. Trois jours plus tard, il arrive au camp d’extermination de Auschwitz- Birkenau. Fanny Berger est gazée peu après son arrivée.

Au cours des recherches effectuées pour le tournage de ce documentaire, trois de ses chapeaux ont été retrouvés dans les collections du musée Galliera. Ces créations de Fanny Berger sont non seulement les « objets-témoins » d’une histoire douloureuse, mais également le souvenir préservé d’une des victimes disparues dans les camps d’extermination nazis.


Exposition Accessoires et Objets, témoignages de vie de femmes à Paris 1940 – 1944

Mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris – Musée Jean Moulin. Jardin Atlantique, au-dessus de la Gare Montparanasse. 23 allée de la 2ème DB. Paris 75015. 01 40 64 39 44. www.ml-leclerc-moulin.paris.fr. Jusqu’au 15 novembre 2009.

 

Exposition Madeleine Vionnet. Les Arts Décoratifs. 107 rue de Rivoli. Paris 75001. 01 44 55 57 50. www.lesartsdecoratifs.fr. Jusqu’au 31 janvier 2010.